Bourgogne - Liquidation de la suppression des francs-fiefs - 1678

Bourgogne - Liquidation de la suppression des francs-fiefs - 1678Bourgogne - Liquidation de la suppression des francs-fiefs - 1678

Référence : Font.34 - F.9813
Catégorie : Histoire
Forme : Rond
Diamètre : 28,5
Axe des coins : 6h
Tranche : Lisse
Métal : Cuivre rouge
État : TB+
Année : 1678
Avers : Armes de Bourgogne sur un manteau d'hermines.
Titulature avers : DILIGENTIA. ORDINVM. BVRGVNDIÆ
Revers : Labyrinthe dont sort un homme tenant un fil.
Titulature revers : NEC. tenvi. filo. EXTRICATVR à l'exergue : 1678
Remarque : Le labyrinthe au revers - dont il est difficile de sortir - est une allusion à la complexité de l'opération de suppression des francs-fiefs. Wikipedia : Un franc-fief est, en France, au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, un fief possédé par un roturier, avec concession et dispense du roi, contre la règle commune qui ne permettait pas aux roturiers de tenir des fiefs. Le détenteur du fief n'étant plus soumis qu'à des services féodaux réduits, et à aucun des services nobles (ost, chevauchée, conseil, etc.), il devait payer le droit de franc-fief et l'hommage était alors converti en une simple reconnaissance. Cet impôt est la compensation de la diminution du revenu en nature du fief ainsi amputé de tout le service noble. À l'origine, il est payable à tous les échelons de la hiérarchie féodale, puis seulement à trois échelons, le roi compris. Enfin seul le roi le perçoit. Ce droit est dû tous les vingt ans ou à l'occasion d'une mutation inopinée. Il est payable à l'issue de la première année de possession. L'Artois et la Franche-Comté ne le paient qu'une seule fois. Jusqu'à la déclaration royale de 1771, qui met fin à l'exemption, certaines régions ne paient pas le franc-fief : l'Anjou, les régions d'Abbeville, de Chartres, d'Orléans, le Perche. Les ecclésiastiques et les commensaux du roi en sont exempts. Une façon d'y échapper était d'acheter un office anoblissant puis d'acquérir un bien noble. Ce droit qui freinait la vente des terres nobles et en renchérissait l'acquisition était mal vu de la noblesse et de la bourgeoisie soucieuse de placements fonciers. Les cahiers de doléances de 1789 en demandent la suppression.